Pour une commémoration offensive de la Sécurité sociale, pousser plus loin le projet du Conseil national de la Résistance

Les 4 et 19 octobre 2015, l’ensemble des citoyens attachés aux conquêtes de la classe ouvrière et aux valeurs de la République sont appelés à commémorer les 70 ans de la création de la Sécurité sociale par les membres du Conseil National de la résistance. Meurtrie et dévastée par la…

Comment les vieilles molécules font la culbute Pratiques de l'industrie pharmaceutique

Dans un article intitulé « Le prix d’un médicament contre la toxoplasmose bondit de 5 400 % en un jour » ((http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/09/22/le-prix-d-un-medicament-contre-la-toxoplasmose-a-bondi-de-5-400-en-un-jour_4767396_3234.html, reprise de http://www.nytimes.com/2015/09/21/business/a-huge-overnight-increase-in-a-drugs-price-raises-protests.html?_r=1.)), on apprend que l'inflation du prix des génériques aux Etats-Unis atteint des sommets et que le Congrès américain a ouvert une enquête à ce sujet, menée par les démocrates…

Retraites complémentaires 2 : Comment la CFDT veut les sauver

Dans le cadre de la négociation sur l'avenir des régimes de retraite complémentaire Arrco (ensemble des salariés) et Agirc (cadres) qui reprendront le 16 octobre, la CFDT a voulu proposer une alternative aux propositions patronales, faisant porter l'effort conjointement sur les retraités, les salariés et les entreprises ((https://www.cfdt.fr/upload/docs/application/pdf/2015-09/argumentaire_cfdt_retraites_complementaires_2015-09-23_11-18-27_807.pdf)). La ministre…

« Pour en finir avec le trou de la Sécu, repenser la protection sociale au XXIe siècle », par O. Nobile

Cet ouvrage, rédigé par Oliver Nobile avec la collaboration de Bernard Teper ((Eric Jamet éditeur, 20 €. A commander sur la Librairie militante du Journal.)) devrait à n’en pas douter devenir un classique pour les militants et citoyens s’intéressant à la protection sociale et désireux non seulement de comprendre les…

La crise globale portugaise continue de plus belle

Les Portugais ont été appelés aux urnes pour l’élection législative du 4 octobre 2015. Une nouvelle carte politique a été configurée par leur vote. Comme en Grèce le 20 septembre dernier, comme aux élections françaises de 2014 et 2015, l’abstention grandit dans les couches populaires devant l’avancée inexorable des politiques d’austérité.
Pour cette élection du 4 octobre 2015, plus de 1 % d’abstentionnistes en plus pour arriver à 43,07 % d’abstentions. Auxquelles il faut ajouter 2,09 % de bulletins blancs et 1,61 % de bulletins nuls. A noter que la votation législative portugaise s’effectue à la proportionnelle intégrale dans 22 circonscriptions législatives sur listes bloquées.

Pendant la journée du scrutin, l’ensemble des médias néolibéraux européens n’a cessé de dire que la droite avait gagné, avec l’aide des manipulations des sociétés de sondage – dont certaines disaient savoir que la droite allait garder la majorité absolue. Comme d’habitude. Puis, dès la fin du scrutin, ces sociétés de sondage se rapprochaient petit à petit du résultat final.

La droite subit un recul important de près de 12 % avec 38,44 % des voix et perd donc la majorité absolue  (104 députés). Avec 32,38 %, le PS augmente son pourcentage de près de 4,3 % grâce à une campagne légèrement anti-austéritaire. Il remporte 85 députés. C’est un échec, vu que son objectif était de parvenir à une majorité solitaire. Il ne retrouve pas les voix qu’il avait obtenues aux élections municipales de 2013. Il est vrai que le fait que l’ex-premier ministre socialiste Socrates soit en prison depuis 2014 pour blanchiment d’argent a joué contre ce parti.

L’Autre gauche partait divisé en deux coalitions : l’une avec le PC et Les Verts et l’autre avec le Bloc de gauche. Leur total de voix est légèrement supérieur d’environ 1,6 points à celui de 2011 mais, le Bloc de gauche surpasse cette fois-ci nettement l’alliance du PC et des Verts. Ils passent respectivement de 5,17 % et 11,71 %  en 2011 à 10,22 % (Bloc de gauche : 19 députés) et 8,27 % (PC+Verts : 17 députés) en 2015. (suite…)

Grèce : Syriza garde le pouvoir avec un électorat modifié Après les élections du 20 septembre 2015

Au vu des résultats du scrutin grec, l’Autre gauche française pourrait être obligée de réviser quelques convictions. Puisqu’il est impossible de changer les peuples bien qu’ils ne répondent pas comme il faut aux meilleurs discours, il convient de se poser en France les questions des conditions réelles de la transformation culturelle, sociale et politique au lieu de croire au pouvoir de la volonté solipsiste.

Trois réflexions nous viennent face aux résultats de cette élection.

1. Tsipras et Syriza vont garder la direction gouvernementale du pays avec la même alliance avec la droite souverainiste.
Mais déjà une modification de la sociologie électorale se fait jour. Avec 9 % d’abstention de plus qu’en janvier 2015, les premières estimations semblent montrer que l’abstention aurait grandi dans les couches populaires et surtout chez les jeunes. Le recentrage « couches moyennes » (minoritaires dans le pays) posera à terme un nouveau défi à Tsipras car mener une transformation culturelle, sociale et politique en perdant sur les couches populaires et les jeunes récemment gagnés sera très difficile.

2. Les dissidents d’Unité populaire qui ont décidé la scission de Syriza subissent par contre un échec patent. Ils sont marginalisés et éliminés du Parlement. Une fois de plus, la réalité montre l’impasse du volontarisme solipsiste. Puissent, en France, les militants et dirigeants en tirer des enseignements.

3. Les néo-nazis grecs d’Aube dorée sont bien installés comme troisième force politique grecque. Là encore, le scénario est en place : le risque fasciste est bien réel. Le schéma des années 30 en Allemagne, toutes choses étant inégales par ailleurs, enseigne que l’échec économique et social et la division de la gauche peuvent développer l’extrême droite si l’oligarchie y trouve son compte. (suite…)

Grèce : réflexions après la bataille Un point de vue d'Espagne

Pablo Bustunduy Amador est secrétaire aux relations internationales de Podemos. Son article a été publié le 1er septembre 2015 dans publico.es : nous pensons qu'il garde son intérêt au lendemain des élections du 20 septembre et les éclaire utilement. Traduit de l'espagnol par Alberto Arricruz (Podemos Paris). L’issue de la crise…

La Sécurité sociale, quoique en danger, un déjà-là du modèle alternatif au néolibéralisme

Depuis de nombreuses années, le mouvement réformateur néolibéral démantèle point par point le programme du Conseil national de la Résistance (CNR). Ce programme du CNR étant la construction politique la plus avancée de l’histoire de France. 70 ans déjà ! Les résistances sont depuis principalement portées par le mouvement syndical revendicatif…

« Lutter contre l’illettrisme » : commentaire d’une note d’analyse de France Stratégie

La note d’analyse de France Stratégie intitulée « Lutter contre l’illettrisme – Un impératif économique et social » ((Quentin Delpech, Nicolas Charles, « Lutter contre l’illettrisme – Un impératif économique et social », La note d’analyse no 34, France stratégie, Août 2015. Voir http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/notes_danalyse_ndeg34_-_web.pdf))est un objet difficile à identifier. Après avoir insisté sur l’importance…

L’élection de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste britannique rebat les cartes dans la gauche européenne

Alors que le fatalisme et la déception s’emparent de pans entiers de l’Autre gauche française devant la parcellisation, la segmentation et donc l’inefficience donc elle est frappée dans la perspective des prochaines régionales, l’élection de Jeremy Corbyn dès le premier tour, avec 59,5 %, des voix, redonne espoir. D’abord parce que…

La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte ou la fuite en avant hors de toute référence à une écologie républicaine

« Transition énergétique », c'est l'un des sujets phares de F. Hollande dont la traduction législative était programmée pour être tenue avant la Conférence de Paris sur le climat (COP 21). Le sujet est crucial pour trois raisons. La première est le déclin des grands champs pétroliers, la fin d'un pétrole bon…