Santé : que penser des engagements du nouveau Président ?

Voici le résumé des engagements pris durant la campagne par François Hollande, dans le domaine de la santé, de la dépendance et du handicap. Beaucoup de bonnes mesures sont prévues, nous verrons si elles seront concrétisées, dans la mesure où certains engagements ne sont pas chiffrés (pas de chiffrage sur les Missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation -MIGAC- supplémentaires, ni sur la réforme de la tarification à l’activité -T2A).
Nous pouvons regretter que cela n’aille pas assez loin avec certaines propositions comportant des risques : pas de suppression des dépassements d’honoraires, malheureuse confirmation du secteur 2, manque de clarté sur les partenariats publics-privés, pas d’engagement à augmenter le remboursement de l’assurance-maladie, autorisation d’une contractualisation mutuelles-assurance-maladie hors intervention de l’assurance-maladie, rien sur le développement des maisons de retraite publiques, rien sur l’arrêt de la tendance à la privatisation des lits hospitaliers, etc. (Pour comparer avec des propositions plus conformes aux intérêts des assurés sociaux concernant le système de santé et d’assurance-maladie, voir les pages 56 à 92 du livre Contre les prédateurs de la santé, écrit par Catherine Jousse, Christophe Prudhomme et Bernard Teper dans la collection « Osez la République sociale » (2ème édition, éd.) (suite…)

Quel doit être notre objectif : croissance ou développement écologique et social ?

Est-ce que la croissance pour la croissance suffit au bonheur des hommes et des femmes de la planète ? Voilà la question que l’on se pose face au leitmotiv du nouveau président François Hollande. Cette question mérite d’être posée car c’est un mot-valise qui peut susciter des espoirs mais qui va surtout produire de la déception, et cela très vite. (suite…)

Souffrir au travail dans ce monde cruel

L’utilisation de techniques de plus en plus contraignantes et sophistiquées, l’accroissement des cadences de travail, les impératifs de productivité et la rentabilité, la concurrence internationale et la demande des actionnaires de profits de plus en plus importants font qu’un grand nombre de salariés déclarent éprouver une souffrance au travail. Ce phénomène est en constante augmentation depuis ces dix dernières années aussi bien dans les entreprises privées que dans la fonction publique qui de façon insidieuse s’inspire des méthodes de management anglo-saxonnes en remplaçant peu à peu l’aspect humain par la rentabilité et la gestion. (suite…)

Les vaches sacrées sont-elles toutes atteintes ?

Les vaches sacrées des médias : elles sont plus ou moins cultivées, plus ou moins honnêtes intellectuellement, plus ou moins attachées à la main qui remplit leur mangeoire et qui bien sûr ne doivent pas donner l’impression qu’elle pourrait prochainement ne plus assumer cette alimentaire fonction.
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La « faute à la crise »

Tu l’as voulu, George Dandin : c’est un économiste, Christian Arnsberger, qui le dit (Libération 19-03-2012 p. 24) . « L’actuelle architecture monétaire et financière […] est en tout point responsable de la crise qui nous frappe » et il précise que « les excès de l’obligation de croissance », inscrits dans cette organisation ont suscité de…

Avec Catherine Kintzler, quand la musique peut construire une pièce de théâtre

Pour nous, républicains de gauche, Catherine Kintzler, reste rivée sur le fleuron de la laïcité qu’est son livre « Qu’est que la laïcité ? » aux Éditions Vrin qui est l’essai le plus abouti de toute la recherche sur ce principe républicain. Mais c’est oublier que Catherine Kintzler est également une spécialiste de l’esthétique qui a sur ce point « commis » plusieurs ouvrages. D’abord celui sur Rameau qu’elle m’avait offert et que j’ai dévoré ou encore, avec deux CD, « La France classique et l’Opéra… ou la vraisemblance merveilleuse ». Un ravissement musical. (suite…)

Retour sur l’élection présidentielle et enseignements pour l’avenir

Pour la deuxième fois de la Ve République, un socialiste est élu président. Mais avec un total des voix de gauche de 43,76 %, alors qu’en 1988 cette même gauche faisait 49,12 %. L’écart n’est pas anodin.
L’abstention au premier tour est de 20,5 % alors qu’elle a été de 15,8 % en 1974, 18,9 % en 1981 et 18,6 % en 1988. De ce point de vue encore, l’écart n’est pas anodin. Pire encore, ce pourcentage monte à plus de 30 % dans la classe des employés et des ouvriers.
La classe des ouvriers et employés est totalement dispersée sur l’échiquier politique. Le premier contingent se réfugie dans l’abstention (plus de 30 %), le second vote extrême droite (moins de 30 %). (suite…)

Syriza, la conscience de la Grèce

Après la percée de Syriza, la coalition de la gauche radicale, aux dernières élections législatives grecques (voir notre analyse sur les résultats des élections en Grèce), nous voilà repartis comme prévu pour de nouvelles élections en juin 2012. Nous avons montré dans cet autre article que la gauche de gauche (celle qui est en rupture avec les politiques néolibérales, c’est-à-dire Syriza et KKE) pouvait déjà « empocher » le bonus de 50 députés donné à celui arrivé en tête de la consultation, à la place de la droite néolibérale (ND, Nouvelle démocratie), soit un écart de 100 députés entre les deux lignes contradictoires au profit de la gauche de gauche. Mais le KKE (parti communiste néo-stalinien), qui ne veut s’allier avec personne, a permis que ce bonus aille à la droite néolibérale. Il reste donc au peuple grec à donner à Syriza les 3 % supplémentaires lui permettant d’« empocher » seule le bonus du premier parti. Ce n’est pas insurmontable. (suite…)

Poussée de la gauche de transformation sociale et de l’extrême droite en Grèce

Les élections législatives grecques ont donné les résultats suivants : Extrême droite néonazie - Aube dorée - 7 % - 21 sièges Droite néolibérale - Nouvelle démocratie - 18,9 % - 108 sièges Droite anti-austérité - Grecs indépendants - 10,6 % - 33 sièges Gauche néolibérale - PASOK - 13,2 % - 41 sièges Gauche démocratique (scission de droite de Syrisa) - 6,1 % - 19…

Hollande et Sarko…

Le double vote utile :

Les ravages du vote utile se font sentir aussi bien à gauche qu’à droite : beaucoup d’électeurs heureux de la campagne de Mélenchon, qui remettait la politique dans le débat, ont finalement pensé que son élection étant improbable, il valait mieux donner de l’élan à celle de Hollande ; le résultat n’est pas sans intérêt puisqu’il fait du président-candidat le premier sortant arrivé deuxième au premier tour. Un désaveu de sa politique et de sa personne assez cinglant pour que ses affidés, s’efforçant de cacher cette vérité, parlent d’un « vote de crise », éléments de langage à l’oeuvre… (suite…)

Le 22 avril 2012, pour nous, c’est Mélenchon !

Devant l’imminence d’un approfondissement de la crise culturelle, économique, sociale et politique, travailler à construire les conditions de la transformation sociale et politique est un impératif catégorique. Pour cela, il est nécessaire de s’engager clairement à chaque phase de cette construction et ainsi faire une différence entre la position principale et les propositions secondaires tout aussi nécessaires dans un deuxième temps. (suite…)

2012, début d’une ère nouvelle : un vent se lève !

À la fin des années 1970, se mettent en place les politiques néolibérales qui engageront, entre autres, la déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salaires directs et socialisés et en faveur des profits. Les faiblesses du communisme soviétique ouvrent la voie à son implosion à la…

Enfin, l’écologie sociale comme programme politique !

Le rassemblement populaire du 18 mars 2012 à la Bastille n’a pas seulement révélé l’ampleur de la dynamique du Front de gauche. Il a également montré à quel point les dirigeants « historiques » d’Europe‐Ecologie­‐Les Verts (EELV) se fourvoient. Que les principaux responsables de cette organisation se prêtent au jeu des commentaires désobligeants n’est pas surprenant. Mais la teneur des réactions, par contre, mérite qu’on s’y attarde. (suite…)

Front national : une BD à administrer de toute urgence

Alors que les sondages indiquent des intentions de vote à raison de 26 % chez les 18-24 ans en mars (soit le double de ce qu'elles étaient au 4e trimestre 2011 !), et quoi qu'on pense de leur possibilité à influer significativement sur les résultats, il faut reconnaître que l'opération « dédiabolisation/médiatisation » de…